2013-07 28 ¤ Path Shadow |
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On se lance dans une traduction comme on part en
randonnée – préparé !
On repère le terrain. On détermine le but à
atteindre. On doit être en forme. On s’arme de bonnes chaussures de marche, d’un
bâton de marche (ou pas) et d’un sac-à-dos chargé du nécessaire :
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One
embarks on a translation as they would a hiking – prepared!
You
get some field recon carried out. You determine a goal to reach. You have to
be in good shape. You get yourself equipped with fitting hiking boots, hiking
stick (or not) and a backpack loaded with necessities:
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Le terrain, c’est le livre, l’histoire à traduire. Il faut en repérer
les difficultés, les pièges, les ravins et se méfier des faux-plats.
Si pour le randonneur le but à atteindre est d’aller du point A au
point B, celui du traducteur est de capturer l’essence d’un livre écrite dans
une langue source et de la transcrire dans une langue cible, de faire ressentir aux lecteurs de la langue
cible les émotions que le traducteur a lui-même ressenti lors de sa lecture
dans la langue source.
Tout comme le randonneur se repère et se dirige grâce à la carte et à
la boussole, la connaissance de la langue source et le contexte permettent au
traducteur de s’atteler à la tache. La première nous évite de tomber dans les
écueils et nous permet de déchiffrer les subtilités. Le second sert de fil d’Ariane,
il s’agit du contexte et de la poétique de l’auteur – le vocabulaire, la syntaxe, les idiosyncrasies, le sel culturel.
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The field is the
book, the story to be translated. You have to identify its difficulties, its
traps, its gullies and to be wary of its false flats.
If the hiker’s goal
to reach is to go from point A to point B, the translator’s one is to capture
the essence of a book written in a source language and to transcribe it, to make
the target-language-speaking readers feel the emotions the translator felt
themselves during their reading in the source language.
Just like the hiker
spots their location and finds their way thanks to the map and compass, the
command of the source language and context allow the translator to tackle
their task. The former prevents you from falling into pitfalls and enables
you to decipher the subtleties. The latter serves as Ariadne’s thread, it’s
about context and the
author’s poetic licence – vocabulary, syntax, idiosyncrasies, cultural
flavor.
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A fortiori lors d’une marche en solo, le randonneur doit s’assurer d’être
en bonne condition physique, d’avoir les chaussures adéquates et pourquoi pas
un bâton de marche.
Il en va de même pour le traducteur : il entretient sa maîtrise
de la langue cible (c’est-à-dire sa langue maternelle), il s’équipe de
dictionnaires et parfois d’autres outils linguistiques pour assurer sa
progression.
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Even more so if they’re
going solo, the hiker has to make sure they are in good shape, they wear fitting
footwear and why not a hiking stick.
It also applies to
the translator: they have to maintain their command of the target language (namely
their mother tongue), to gear up with dictionaries and sometimes with other linguistic
tools in order to insure their progression.
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Ensuite, vient la préparation du sac-à-dos, à commencer par l’essentiel
au bien-être du randonneur : l’eau, le casse-croûte, le couchage, une
trousse de toilette et des vêtements.
Comme tout être humain, randonneur et
traducteur doivent s’hydrater, se sustenter, faire des pauses, prendre soin
de soi et se changer.
Dans le sac-à-dos du randonneur se trouvera également du cordage, un couteau
de survie, un briquet, un lampe torche et ses piles de rechange, de quoi se
protéger du froid et du soleil, sans oublier la trousse de secours en cas de
pépin.
En cas de difficulté, le traducteur lui sera armé de ses procéder de
traduction : l’adaptation, l’emprunt, le calque, la compensation, la
paraphrase et la note de traduction. Et si vraiment ça coince, que l’on trébuche
ou que l’on a un doute, sauf exception,
l’auteur sera ravi d’éclairer nos lanternes, alors pourquoi hésiter à
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Then comes the
preparation of the backpack, starting with the essential to the hiker’s
well-being: water, snacks, sleeping bag, toilet kit and clothes.
Just like any other
human being, hiker and translator have to keep hydrating, feed, take breaks,
take care of themselves and change.
Inside a hiker’s
backpack, you’ll also find rope, survival knife, lighter, flashlight and spare batteries, protective
gear against the cold and the sun, not forgetting the first-aid kit in case
of mishap.
As for the
translator, should there be a problem, they’ll arm themselves with
translation procedures: adaptation, borrowing, calque, compensation,
paraphrase and translator’s note. And if really there is a hitch, you stumble
or you have a doubt about something, exception aside, the author will be delighted
to provide us with enlightenment, so why not
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